Nom de code : HEW/LGAT


La mémoire d’un pays tient parfois à la réputation de ses aéroports… même abandonnés. Par une enfance partagée entre Athènes et la Thessalie, je me souviendrai toujours de l’attrait exercé sur nous par le site d’Ellinikó, autrement-dit, l’aéroport historique d’Athènes, connu sous le code international : HEW/LGAT.
Le hasard faisait que nous habitions à l’époque le quartier d’Héliopolis et la rue… de Thessalie, belle… situation il faut dire, sous le mont Hymette, très exactement face à l’aéroport, la mer sous nos yeux. Héliopolis, non pas d’Égypte mais du grand Est athénien. Rêves d’enfant.

Aéroport d’Ellinikó, années ’50

Du balcon de notre appartement nous comptions alors les décollages et les atterrissages, distinguant même franchement et non sans une certaine… hauteur de circonstance, les indices et les logos des compagnies aériennes dont la plupart n’existent d’ailleurs plus, depuis déjà un moment. Pour nous cependant, pour la bande de préadolescents que nous étions, tous issus de la classe moyenne naissante en cette Grèce des années ’70, le voyage par avion restait encore hors de portée. Et c’est ainsi que sous le nez de nos parents, nous descendions parfois à vélo jusqu’aux grilles du tarmac, après avoir parcouru près de cinq kilomètres, telle une “expédition” vers l’exotisme de la technologie… cosmopolite. Une fois sur place, nous y observions d’abord les passagers, surtout leurs enfants ayant le même âge que nous, ceux qui sitôt, allaient prendre place à bord des avions. Quelle chance !

De toute évidence, la mémoire de l’ancien aéroport sur le site d’Ellinikó, utilisé par l’aviation civile entre 1938 et 2001, est liée à une part essentielle de l’histoire du pays au 20e siècle, immortalisé sitôt à souhait par le cinéma grec des années 1950 à 1970. Séquences, il faut dire, alors “magiques” que déjà enfants, nous les dévorions à souhait. Même son nom et autant toponyme, évoque le “pays entier”, “Ellinikó”, c’est à dire “hellénique”, une métonymie qui s’est imposée après la Deuxième guerre mondiale, quand le premier aérodrome en ces lieux se nommait jusqu’alors Hassani, le toponyme étant hérité de la période de la longue occupation ottomane de la Grèce et des Balkans jusqu’au 19e siècle. Finalement, le “hasard” de la géopolitique, a fait coïncider la disparition de “l’aéroport Hellénique” avec celle de la monnaie nationale, c’était à l’aube des années 2000. Changement de cap, forcement… pour un autre envol.

Devant l’aérogare Ouest en 2001

Notre époque ne manque entre autres, guère de symboles. À l’image de cette… étrange sculpture “recomposée”, passéiste ou futuriste c’est selon, installée devant l’aérogare Ouest de l’ancien aéroport d’Athènes et d’État jusqu’à l’année 2021, quand ce qui en restait des aérogares Ouest fut démoli par les promoteurs ayant acquis l’ensemble du site, il y a quelques années. Car notre Ellinikó fut lâchement… abandonné en 2001, au profit du nouvel aéroport construit et depuis gérée jusqu’à une date relativement récente par une société allemande, ceci notons-le, en synchronie plutôt “complice”, avec le dit “chalenge” des Jeux Olympiques, organisés à Athènes en 2004.

Ainsi, notre aéroport historique, devenu lieu de mémoire pour toujours et pour toutes les générations quelque peu… passées comme la mienne, ne devait plus servir depuis, contrairement à ce qui s’est produit à d’autres pays et dans pareilles circonstances, chaque fois lors de la construction d’un nouvel aéroport. Du passé… faisons alors table de Monopoly.

Arrivées figées à jamais. Ellinikó, 2014

C’est même sur le site de l’ancien aéroport que j’ai découvert par hasard il y a quelques années, ce qui subsistait encore des affaires personnelles d’une famille, objets alors visiblement volés puis dispersés et délaissés dans le plus grand désordre. Vieilles photos, livres, réclames faites pour des produits grecs dont les fabricants n’existent plus et même, une carte de type “Cheque Card” datant des années ’80. À la déroute donc de l’aéroport, s’ajoute à l’occasion celle des souvenirs palpables d’une famille athénienne plutôt bourgeoise. Car, c’est bien connu, la mémoire récente d’un pays tient parfois… à ses aéroports et encore.

Le site d’Ellinikó avait pourtant été le premier aéroport d’Athènes, pendant près de soixante ans. Étendu au-delà de la première base d’aviation militaire des années 1920, c’est seulement après la Deuxième guerre mondiale, qu’il incarnera si fièrement la principale porte d’entrée au pays de Zeus, qui plus est, à deux pas de l’Acropole, à une époque où décidément, tout était à refaire.

Souvenirs palpables de toute une époque. Ellinikó, 2014

Comme naturellement les premières compagnies aériennes grecques privées. Elles y sont nées et d’abord la légendaire TAE de sa deuxième période, la compagnie dite des fameuses “Exploitations Techniques Aériennes” des années 1946 à 1957. Notons que TAE avait été initiée dans un premier temps en 1935 par Stéphanos Zótos, lui-même pilote de l’aviation militaire. Cette première flotte de la compagnie fut détruite par les Allemands durant la guerre et l’Occupation des tristes années 1941-44. Zótos a pourtant pu ressusciter TAE en 1946, et ceci, avec le concours des Américains de la Trans World Airlines.

Il s’est procuré à l’occasion pour sa compagnie trois avions Dakota C-47, lesquels au cours de l’été 1946 en Égypte, ils ont été sitôt convertis en appareils civils Douglas DC-3. Cette deuxième flotte de la compagnie TAE a pris du service dès 1946, basée évidemment sur l’aéroport d’Ellinikó, si… fièrement reconstruit au sud-est d’Athènes, près du golfe Saronique. Notons pour ce qui est des faits historiques marquants de l’aviation civile en Grèce et autant de la mémoire nationale, que ces appareils ont été les premiers à assurer les rotations essentielles de l’après-guerre, d’abord d’Athènes vers Thessalonique et ensuite vers d’autres destinations, à commencer par La Canée en Crète. Tout restait certes encore rudimentaire et les passagers de la compagnie attendaient leurs vols sous un grand chapiteau, jusqu’à la construction d’un premier vrai terminal quelques mois plus tard. Cependant, au cours de sa première année d’exploitation, cet unique aviateur national de l’époque, avait déjà transporté 11.000 passagers, dont la délégation grecque à Paris lors des pourparlers de Paix en octobre 1946. Et ce n’était pas rien.

Hôtesse de l’air de la compagnie Olympic, années ’50

Il faut se rappeler à ce propos que suite à la Guerre des années ’40 et à l’Occupation, la Grèce avait perdu près du 90% des infrastructures routières, portuaires et ferroviaires dont elle disposait en 1939. Et surtout, durant la Guerre civile de 1946-49 ayant opposé l’Armée gouvernementale soutenue par le Royaume-Uni et les États-Unis, à l’Armée communiste soutenue par la Yougoslavie et l’Albanie, ce terrible conflit… pour rien, a fini par rendre le transport terrestre fort risqué, étant donné que les sabotages et les attaques “au sol” étaient alors fréquentes. Seule donc l’avion pouvait assurer une certaine continuité territoriale de la Grèce, en tout cas, celle du pays officiel.

Durant cette période justement, le Parlement grec décide en 1947 d’accorder des licences à trois autres compagnies aériennes, HELLAS, AME et Daedalus. Malgré leur concurrence, TAE a atteint le chiffre de 66.000 passagers en 1947 et de 184.000 en 1948, une performance exceptionnelle pour l’époque. Mais en 1948, TAE a affronté un… nouveau défi, jusque-là inconnu. Le 12 septembre 1948 a eu lieu le premier détournement d’avion en Grèce et certainement l’un des premiers de l’aviation civile mondiale. Sur un vol régulier entre Athènes et Thessalonique avec 21 passagers à bord, l’avion TAE immatriculé SX-BAH a été détourné par trois pirates de l’air au-dessus de l’île d’Eubée. Les pirates de l’air, tous jeunes communistes, ont exigé que l’avion atterrisse en Yougoslavie. Les deux pilotes, sous la menace d’armes blanches ont finalement posé l’avion dans le Sud de la Yougoslavie laissant ainsi sortir les trois jeunes pirates de l’air, avant de décoller pour finalement atterrir à Thessalonique comme initialement prévu.

L’avion de la compagnie TAE, détourné le 12 septembre 1948

En 1951, les quatre compagnies aériennes grecques s’unissent sous l’impulsion pressante de l’État, lequel les contraint à la fusion par une loi-cadre dont l’application était obligatoire. La nouvelle compagnie, à l’occasion modernisée, opère désormais sous le nom historique de TAE, quand la compagnie d’origine de Stéphanos Zótos détient 45% des parts dans la nouvelle structure. Notons que l’article 6 des statuts de la nouvelle compagnie interdisait la vente ou le transfert des actions de TAE à tout ressortissant étranger.

Cependant, les relations entre le monde politique et les dirigeants de la compagnie aérienne se dégradent rapidement, au même titre que les résultats de TAE au niveau financier. Entre scandales à répétition et pressions politiques, TAE est mise en liquidation et de nouveaux noms apparaissent parmi ses acheteurs potentiels. La course fut désormais lancée, enfin entre les armateurs grecs, Niárchos, Goulandrís et Onássis. Ce dernier s’impose décidément et dès 1957, la nouvelle compagnie nationale privée se nomme sitôt Olympic Airways, toujours basée à Ellinikó. Aux yeux des Grecs, la légende d’Aristote Onassis est depuis liée à celle de l’aéroport historique d’Athènes.

Olympic Airways… en souvenir. Ellinikó, années 2000

C’est alors “l’âge d’or” d’Ellinikó qui débute, y compris aux yeux des représentations collectives grecques, même si durant cette époque, le voyage par avion demeure le privilège des classes aisées du pays ou sinon, celui d’un nombre très restreint d’employés, à l’instar des marins empruntant l’avion par nécessité aux frais des armateurs. Pour le reste, l’imaginaire des humbles… cloués au sol, celui en même temps de la classe moyenne naissante, est alors largement “nourri” d’aviation, pour ne pas dire rassasié, grâce aux images du grand cinéma commercial grec des années 1950-60.

Pour près de la moitié des films de l’époque tournés dès les années ’50, Ellinikó et ses avions deviennent fatalement les vedettes incontournables des caméras, au même titre que les acteurs bien entendu. Durant près de 25 ans, les Grecs suivent ainsi dans les salles obscures, mois après mois, l’évolution, les agrandissements et les embellissements du site d’Ellinikó, autant que les mutations techniques des avions et notamment, l’avènement des jets commerciaux. Doté de balcons accessibles au public, Ellinikó devient également un site très prisé des promeneurs du dimanche. On y boit volontiers son café ou sa bière en contemplant les avions, en observant leurs passagers non sans une certaine jalousie.

Vue du ciel. Ellinikó des années ’50

Ces films, que nous visionnons toujours avec tant de nostalgie et de curiosité historique, nous réservent encore parfois certaines surprises, parfois tristes il faut dire. Ainsi, en observant les scènes du film de Yórgos Lazarídis “Papa est en train de s’éduquer”, tourné en 1953, on aperçoit dès la douzième minute l’arrivée sur les pistes d’Ellinikó d’un avion de la compagnie belge SABENA. Durant cette même séquence, on voit descendre sur le tarmac, d’abord son équipage, pilotes et hôtesses et ensuite comme prévu par le scenario, l’un des protagonistes de l’histoire.

Cependant, lorsqu’on examine l’image plus attentivement, on s’aperçoit qu’il s’agit très précisément de l’appareil Douglas DC-6 immatriculé OO-SDB. Il ne s’agit pas hélas de n’importe quel appareil de l’époque et de la compagnie belge. Car ce même appareil, effectuant le vol 503 s’est écrasé deux ans plus tard, le 13 février 1955 sur le mont Terminillo près de Rieti en Italie, à 100 km au Nord-Est de Rome, tuant les 29 personnes à bord.

Le Douglas DC-6 belge, immatriculé OO-SDB. Film grec de 1953

Une tragédie pour la compagnie SABENA et autant pour la Belgique, événement que nos amis Belges commémorent toujours, par exemple à Cantalice, village proche du lieu du crash le 6 juin 2010.. Notons que parmi les victimes, figurait la jeune actrice Marcella Mariani couronnée Miss Italie en 1953, connue aussi pour son rôle sous Luchino Visconti dans le film “Senso”, tourné en 1954.

Marcella Mariani, couronnée Miss Italie en 1953

L’histoire d’Ellinikó est ainsi liée, non seulement à la mémoire de l’aviation civile, mais autant à celle de la Grèce, voire, à celle de l’Europe. Au fil des années et à travers ses histoires plaisantes ou sinon accablantes, il a si bien incarné l’ouverture de la Grèce à la modernité peut-être… ultime, du siècle dernier. Et du même coup, il a été ce témoin infaillible des évolutions de la société grecque et des techniques, que l’on croyait déjà à l’époque plutôt prometteuses.

L’âge d’or d’Ellinikó, fut certainement autant celui d’Olympic sous Aristote Onássis. Après son retrait, suite à la mort de son fils Alexandre dans un accident d’avion au décollage justement d’Ellinikó affaire sinon bien controversée, puis après le décès du père Onássis en 1975, voilà que toute une époque a pris fin. Olympic Airways passe alors sous le contrôle de l’État grec.

Olympic Airways de jadis. Ellinikó, années ’80

Notons que ses pilotes, à l’époque tous issus de l’aviation militaire grecque, ils bénéficiaient de ce fait d’une excellente réputation, il faut dire souvent confirmée par les faits. Ainsi, le 9 août 1978, un Boeing 747-200 d’Olympic décolle d’Ellinikó à destination de New-York. L’avion perd un réacteur au décollage suite à une panne, mais il est trop tard pour stopper la procédure. Rapidement, il peine à prendre de la vitesse et donc de l’altitude. Les habitants d’Athènes des quartiers Sud observent alors l’énorme avion frôler les antennes sur les toits des immeubles. Depuis la Tour de contrôle, on s’attend bientôt au crash sur la ville… les réservoirs remplis de kérosène. Sífis Migádis qui pilote l’avion prend alors des initiatives contraires au règlement, histoire de sauver ce qui pouvait encore l’être et d’abord, faire tomber l’avion sur les montagnes situées à l’Ouest d’Athènes, plutôt que sur la ville.

D’après les données de l’enregistreur de vol, le constructeur Boeing considère que par une vitesse de 160 milles et par une altitude de 50 mètres du sol, cet appareil est tout simplement perdu, il tombe. Pourtant, l’équipage aux commandes et d’abord son pilote Sífis Migádis, cet ancien pilote militaire né en 1928, formé pendant la guerre des années ’40 par la RAF, a réussi le miracle. En quelques instants seulement, pourtant bien trop longs, le gros Boeing a gagné à la fois suffisamment d’altitude que de vitesse, pour finalement réintégrer Ellinikó et se poser avec près de 400 passagers à son bord.

Sífis Migádis, pilote. 1928-1996

Une hôtesse de l’air a sitôt démissionné, mais le reste de l’équipage ainsi que les passagers qui n’avaient pas réalisé toute la gravité de l’incident, ont embarqué à bord d’un autre Boeing 747-200 et le vol 411 a pu reprendre sa route prévue vers New-York sans entraves avec Migádis de nouveau aux commandes. Depuis, ce vol 411 d’Olympic Airways, souvent évoqué sous la qualification “la main de Dieu”, deviendra une étude de cas, proposée aux futurs pilotes au sein de leurs écoles de formation, puis, certains reportages et documentaires lui sont également consacrés. Images et alors séquences, immortalisant une fois de plus Ellinikó dans toute sa légende.

Voilà donc pour ce qui est de la fin de toute une époque, les souvenirs en plus. Notons que les quartiers d’Athènes du moment étant plus espacés qu’actuellement, c’est alors du balcon de notre appartement, que nous disposions d’une vue complétement dégagée sur l’aéroport et sur la mer, comme déjà évoqué. Et notre grand jeu, consistait à contempler à chaque occasion, les rotations des avions, autant que celles des bateaux. Enfance… que l’on croit en général gâtée.

La démolition. Ellinikó, 2020

Puis, comme déjà remémoré, nous nous amusions à descendre à vélo parfois jusqu’à Ellinikó. Accrochés au grillage… “frontalier” séparant les pistes, du commun des mortels que nous étions, nous contemplions enfin de près les avions et leur univers humain alors grouillant, au niveau du récent à l’époque Terminal Est, inauguré en 1969. Ce projet fut l’œuvre d’Eero Saarinen, célèbre architecte et designer américain d’origine finlandaise, sauf que la construction du Terminal Est d’Ellinikó n’a pu être achevée que bien après la disparition précoce de son architecte, en 1961.

Saarinen décédé prématurément, n’aura pas découvert non plus, cette désolation récente due à l’abandon volontaire de son œuvre en Grèce. Le nouvel aéroport international d’Athènes, Elefthérios Venizélos, construit près de la localité de Spáta, ouvre finalement ses pistes le 28 mars 2001 sous le règne de… la nouvelle Grèce. Seul le Terminal Est sera conservé à Ellinikó, site bien entendu transformé… au sein d’un projet immobilier, mêlant à la fois les immeubles… à la manière de Dubaï, et les villas rentabilisées à l’image de la Cote d’Azur. Nouvel… envol.

Le terminal Est. Ellinikó, 2014

Le pays… réel grec a ainsi perdu son aéroport historique et ainsi une part de sa mémoire, voire, de son identité culturelle. Ellinikó est mort, et c’est ainsi. Le commandant Migádis n’étant plus de ce monde depuis 1996, elle est bien loin… sa main de Dieu. Sa plus jeune de ses deux filles, Iríni, a témoigné sur l’incident dans une interview en mai 2017, incident que beaucoup ont tenté de dissimuler à l’époque. “Tout s’est décidé en 93 secondes, soit la durée du survol d’Athènes”.

Dans cet incident, tout s’est parfaitement relié. L’estime de soi de mon père, ses capacités, son courage et son défi face aux méthodes de vol officielles. Il avait déjà contacté Boeing et changé la procédure d’atterrissage. Toutes ces épreuves lui ont donné la confiance dont il avait besoin en ce moment pour sauver l’avion. Il l’a fait parfaitement, même si les simulateurs de vol ont par la suite montré l’avion comme étant perdu, en train de s’écraser. En terminant, je dirai quelque chose de très provocateur. Mais c’est ce que je ressens. Pardonnez-moi, mais ce sont mes sentiments. C’est mon père. L’Univers lui a donné à ce moment-là, l’occasion de se réaliser. Je ne veux rien dire de plus”.

La démolition. Ellinikó, 2020

Enfin, depuis le 11 août 2022, une rue porte désormais de nom de Sífis Migádis à Álimos, le quartier proche de l’ancien aéroport d’Athènes. Entre-temps, lors de la démolition de l’aérogare Ouest… finalisée en 2020, les habitants des quartiers voisins ont pu sauver in extremis plusieurs dizaines de chats adespotes, autrement-dit sans maître, ayant trouvé refuge en ces lieux… anciennement aérés. Maigre consolation.

La mémoire d’un pays tient parfois dans l’action de ses pilotes… ou de ses chats.

Sauvant les chats adespotes. Ellinikó, 2020

* Photo de couverture: Sculpture instaléé devant l’aérogare Ouest. Ellinikó, 2014



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