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Les Evzones
Qui parmi les visiteurs d’Athènes n’a pas envoyé une carte postale illustrée d’un Evzone, littéralement “celui qui porte bien sa ceinture”, ou n’a directement photographié cette légendaire Garde présidentielle hellène, traditionnellement vêtue de son court jupon évasé, la fustanelle et ses godillots à pompon. Figures emblématiques du folklore national grec et en même temps corps d’élite historique, les Evzones sont les épigones attitrés des klephtes, littéralement “les voleurs”, ces bandits-partisans de la Guerre d’Indépendance Grecque de 1821 à 1830, libérant le pays du joug de l’Empire Ottoman.
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Pinerolo, la division armée… divisée !
“Il est dans la nature de l’homme d’opprimer ceux qui cèdent et de respecter ceux qui résistent” écrivait alors Thucydide en son temps, qui fut celui de “l’Histoire de la Guerre du Péloponnèse”. D’où son récit du grand conflit entre Athènes et Sparte qui se déroula entre 431 et 404 av. J.-C., devenu depuis comme on dit, un classique de la littérature historique. C’est vrai, ou plutôt quasiment au sujet des opprimés ou des résistants, comme par exemple pour ce qui tient du triste sort final des militaires italiens en Grèce entre 1941 et 1944, dont nous avons dressé un premier tableau factuel de leur vécu.
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Les occupants… occupés !
On peut penser que nos “petites histoires”, remémorées à l’occasion d’une réunion de famille, n’illustrent parfois que ce côté anecdotique des événements, l’ensemble dit des faits historiques que l’on désigne un peu vite comme secondaires. Chez nous, notre oncle Chrístos qui n’est plus de ce monde, aimait nous raconter ses anecdotes des années 1940, la Guerre gréco-italienne, l’Occupation, la Résistance, puis… l’illogisme alors entier de la Guerre civile grecque des années 1944 à 1949, et ce, jusqu’au détail de l’histoire qui fut d’abord la sienne. Il nous faisait même volontiers son récit sur la présence des soldats italiens en Grèce, dont l’historicité quelque part en méandres, se situe parfois, y compris de nos jours, entre la mémoire et l’oubli.
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Août 1922. La Grande Catastrophe
Août, est un mois chargé pour la mémoire historique grecque. En 1922, le pays connait sa plus “Grande Catastrophe” jusqu’alors, s’agissant de la défaite grecque en Asie Mineure et la reconquête de Smyrne par l’armée turque de Mustapha Kemal Atatürk, ce que l’historiographie turque retient depuis de son côté, sous l’appellation de “Grande offensive”. La population grecque d’Asie Mineure, vieille de plusieurs siècles depuis les temps antiques, est d’abord largement massacrée par les Turcs, puis, ses rescapés sont expulsés vers la Grèce, suite à l’échange obligatoire des populations et du traité signé à Lausanne entre la Grèce et la Turquie en 1923.