Littérature
Anthologie choisie de la littérature grecque depuis Homère et jusqu'à notre époque.
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Le voyage des poètes
“Quel est le bon plaisir du temps d’avant-guerre que vous regrettez davantage?” Voilà pour la question posée en 1942 au poète Odysséas Elýtis alors âgé de 31 ans par le journaliste et homme des lettres talentueux, Fánis Kleánthis. C’était sous l’Occupation Italienne, Allemande et Bulgare de la Grèce en ces tristes temps, de 1941 à 1943. Entretien qui fut réalisé dans le cadre d’une enquête menée auprès de nombreux écrivains et poètes pour le compte de la Revue “Μπουκέτο” – Boukéto – “Le Bouquet”, laquelle finalement… n’a pas été publiée “à chaud” mais… seulement trente années plus tard.
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Dernier livre, ultime poème…
Le premier prix Nobel grec en 1963, Yórgos ou Georges Séféris, 1900-1971, nom de plume du poète et diplomate Yórgos Seferiádis, n’avait pas fini de nous étonner, de nous captiver, de nous secouer si besoin et cela même jusqu’au bout. Ainsi, c’est sous le régime des Colonels, 1967-1974, que Séféris meurt de complications post-opératoires le 20 septembre 1971 et deux jours plus tard, ses funérailles auront un caractère de démonstration politique de taille. Une fois de plus, contre vents et marées.
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Il y a soixante ans…
Il y a soixante ans, le 24 octobre 1963, un télégramme de l’Académie suédoise annonçait le grand événement. Le prix Nobel de littérature a été décerné à Yórgos Séféris, nom de plume du poète Yórgos Seferiádis, 1900-1971, qui fut aussi diplomate. Le grand poète grec a remporté le prix “pour son merveilleux style lyrique, inspiré par un profond sentiment pour l’idéal culturel grec”, d’après l’Académie de Stockholm. Ce premier prix Nobel grec en 1963, occupe une des places les plus glorieuses dans la littérature du pays.
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Portez-vous bien maître !
L’écrivain et poète Yórgos Ioánnou fut d’abord un pédagogue. Ses longues années de maître, au sens le plus noble du terme, l’avaient d’ailleurs conduit jusqu’à Tríkala entre 1956 et 1957, quand il enseigna les lettres classiques et modernes au sein d’un des lycées privés en cette ville historique de la Thessalie. Il nous a ainsi légué son émouvant récit, tiré de l’expérience du jeune professeur qu’il fut Ioánnou à l’époque. Tout comme la nouvelle qui suit, publiée pour la première fois en 1979, laquelle est pareillement issue d’une pareille expérience.
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À Tríkala, à l’étroit !
La région de Tríkala en Thessalie de l’ouest dont je suis originaire, en premier lieu son chef-lieu homonyme, sont connus pour leurs compositeurs et virtuoses de la musique populaire grecque. Celle que l’on désigne souvent sous le générique de chansons appartenant de près ou de loin au genre Rebétiko, large forme musicale associée à l’expression culturelle des classes populaires et des marginaux essentiellement urbains, à partir du début du XXe siècle.
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Yórgos Ioánnou et son héritage
Yórgos Ioánnou, pseudonyme, puis nom légalement adopté de Geórgios Sorolópis, fut un grand et digne écrivain de la Grèce contemporaine. Il est né à Thessalonique en 1927 dans une famille de réfugiés grecs de la région de Thrace orientale, région passée sous le contrôle de la nouvelle Turquie de 1923, suite la Guerre gréco-turque en Asie mineure de 1919-1922, guerre perdue par la Grèce.